Enfin pour finir, je vous présente les Trash Isles ( îles poubelles en français ). C’est le nom d’un nouvel état que des ONG voudraient faire reconnaître par l’ONU.
Massés dans le Pacifique, des millions de déchets forment une île flottante de la taille de la France. Une pollution qui détruit la faune et la flore de l’océan. Pour sensibiliser à cette cause, la fondation Plastic Oceans et le média en ligne LadBible ont décidé de défendre l’entrée de cet État artificiel à l’Onu, ce qu’ils nomment les îles poubelles, afin de devenir le 196e pays membre de l’organisation.
Les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens. Associés à deux publicitaires et un graphiste, ils ont constitué une véritable identité visuelle à cet État, avec une monnaie le « débris », un passeport, et même des timbres à l’effigie du continent de déchets.
Car pour être reconnu comme un État à part entière par les Nations unies, un pays doit rassembler quatre critères essentiels : être peuplé, avoir un territoire défini, un gouvernement et être apte à entrer en relation avec les autres pays. Comme l’expliquent les organisateurs, si les « Trash Isles » sont reconnues, celles-ci pourraient être protégées par les traités internationaux et donc les autres États se retrouveraient contraints de s’en occuper.
Après le dépôt de la demande auprès de l’Onu, et le lancement de la pétition pour rassembler des citoyens, l’initiative a réussi à attirer l’attention des membres de l’Onu. Stéphane Dujarric, le porte-parole des Nations unies s’est adressé à la campagne au début du mois d’octobre, reconnaissant une idée « créative et innovante ». Avant de conclure que les chances d’un tel projet d’aboutir étaient « presque nulles ».
Les organisateurs de la campagne n’ont néanmoins pas baissé les bras. Ravis de s’être fait remarquer, ils ont ainsi invité le porte-parole de l’Onu à devenir citoyen de leur État, en lui attribuant un passeport et en lui adressant une carte postale depuis leur pays : « Si l’Onu avait demandé il y a 50 ans quelles étaient les chances qu’un amas de déchets, de la taille de la France, se forme dans le nord du Pacifique, ils auraient répondu « presque nulles ». Mais regardez-nous aujourd’hui. »