Très intéressant sujet.
Je l'ai lu peut-être "un peu" en diagonale, je l'admets. On y trouve à boire et à manger, à prendre et à laisser. C'est normal, c'est la vraie vie.
Sincèrement s'il n'y avait à régler, à LA POSTE, que le problème du cachet rond, je crois que je tenterais. J'écrirais ici ou là, je signerais des pétitions…
Mais, et je sens que beaucoup l'ont perçu, le problème est beaucoup plus global, et donc beaucoup plus "politique" (au sens gestion de la cité) et donc beaucoup plus délicat sur un site dédié à la philatélie.
Les plus anciens – dont, en âge, je fais partie – ont connu les deux tournées quotidiennes du facteur (en ville) et les postières revêches. Aujourd'hui bienheureux d'avoir une tournée de plus en plus tardive. Et des automates pour remplacer nos charmantes fonctionnaires.
Mais ce mal – la course à la performance, à la rentabilité et au profit – ne touche pas que LA POSTE, mais tous les services encore publics, semi-publics ou déjà privatisés….
Et même l'ensemble du secteur privé. L'ensemble de la société. Moi compris qui cherche l'affaire sur internet au lieu de me rendre chez mon commerçant de proximité…
Vous avez connu les pompistes, les épiciers de quartier, les receveurs de transport en commun, etc…
Maintenant vous vous servez, vous payez à un automate (pardons, l'inverse) et barka… Les "assistantes de caisse" et les péagistes tendent à disparaître aux profit de caisses automatiques. Et c'est comme ça.
Dans l'esprit de nos édiles – nous les élisons, souvent – français et supranationaux – ne peuvent échapper à la privatisation que les fonctions régaliennes de l'état (justice (?), police (!!!), et armée (encore que cette dernière, quand on voit la prolifération d'armées privées sur les théatres d'opération à risques)).
Tout le reste peut être privatisé. LA POSTE, l'énergie, la santé, l'éducation, TOUT !
Donc tout peut être soumis à la recherche de profits (quels profits et pour qui ?).
Ce que je leur reproche – globalement, à la louche – c'est de ne pas comprendre que pour que des consommateurs achètent leur produits ou leurs services (souvent dégradés), il faut qu'il y ait des producteurs qui obtiennent un revenu le leur permettant.
Un moment ils ont cru qu'ils pouvaient faire produire dans des pays à bas cout de main d'œuvre pour vendre à des chômeurs ailleurs. Ça marche un moment, mais pas trop longtemps. Le temps que les caisses se vident.
Et on voit nos téléphonistes nous dire qu'ils vont rapatrier leurs plate-formes sur le territoire national (en facturant à nouveau les "hot-lines")… Fort bien.
Mais quid des jeunes gens au Maghreb ou au Sénégal ou ailleurs qui avaient trouvé un boulot de m… mal payé, mais qui le ressentait comme une issue fragile vers une vie meilleure ? Mmmmh ?
Déplacer le chômage ce n'est que maintenir la précarité ici ou là… Alors dans toute cette histoire, le cachet rond, oui, bien sur… Mais je crois que je vais regarder – online – la fin de séance d'essais du G.P. de Hongrie (râté ! Webber 1'21"550), puis je passerai aux J.O…., puis qualifs de Hongrie, puis J.O. et ainsi de suite…
Par Sépafacil le 28/07/2012 à 12h04:32