Bonjour Olivia,
À mon humble avis, les deux critères les plus importants en matière de philatélie sont la connaissance (comme dans beaucoup d'autres domaines, d'ailleurs...) et la passion ! Car pour bien connaître les timbres, il faut évidemment les aimer !
Cela demande donc de se cultiver en parcourant par exemple les nombreux sites philatéliques du Net, mais aussi les catalogues qui constituent une mine d'informations. En termes de matériel, un bon philatéliste doit donc posséder des catalogues (papier ou numérique), non pas seulement pour la cote, mais aussi et surtout pour connaître les timbres, leur histoire, leur papier, leur filigrane, leur dentelure, etc.
En ce qui concerne les pinces, j'en ai utilisé plusieurs, mais je reviens toujours à ma pince "fétiche" que j'ai acheté chez Berck voilà trente ans et qui est toujours aussi solide et efficace. Il s'agit d'une modèle identique à celui-ci :
https://www.philantologie.fr/pinces-philateliques/17303-pince-luxe-en-acier-150-mm-a-bout-fin-droit.html
que je trouve beaucoup plus pratique qu'un modèle avec des bouts en forme de pelle et qui, grâce à sa grande taille, offre un équilibre incomparable et une excellente prise en mains.
Autre outil indispensable en effet, l'odontomètre en carton ou en plastique ne coûte quasiment rien (ce qui n'est pas le cas de l'odontomètre électronique, très onéreux quant à lui) et se révèle suffisant pour la plupart des dentelures.
Pour les filigranes en revanche, la tâche est plus délicate. De nombreux timbres en effet recèlent des filigranes difficiles à identifier avec certitude et l'exercice demande vraiment de l'habitude. Je possède un filigranoscope, mais comme je l'ai déjà indiqué dans un autre fil, cette appareil ne m'a pas convaincu... Je préfère de loin la vieille méthode du bac de plastique noir sur lequel on pose le timbre mouillé avec de l'eau (pour les oblitérés) ou avec de l'essence F (pour les neufs, en ayant pris soin de faire des tests pour être sûr que le produit ne détériore pas la couleur du timbre).
Le filigrane est parfois visible par transparence côté recto ou côté verso selon les timbres.
Du côté des loupes, j'utilise le plus souvent un compte-fils gradué classique, même s'il m'arrive d'utiliser une loupe à manche ou lumineuse lorsque je n'ai pas besoin d'un grossissement important.
Vous pouvez également faire l'acquisition d'une lampe de détection à UV pour identifier les papiers fluo ou phosphorescents et déceler les réparations. On en trouve sur Internet à moins de 10 euros.
En e qui me concerne, j'utilise également ces produits :
https://www.ebay.com/itm/Lindner-ERNI-A-B-Stamp-Care-Kit-Mildew-Stain-Remover-8070-71-Retail-54-90-/172809140154
pour détacher la rouille de mes timbres oblitérés (ou sur les neufs, mais cela supprime la gomme !). ils sont d'une efficacité redoutable et coûtent environ 25 euros (ne tenez pas compte du lien, c'est juste pour vous montrer les produits, qui fonctionnent ensemble).
Enfin, il reste les classeurs et là, chacun fait comme il veut et selon ses moyens. J'utilise quant à moi uniquement des albums à bandes à fond noir ou blanc (le fond blanc à l'avantage de laisser apparaître les taches de rouille et donc d'alerter sur son état et le danger qu'il représente alors pour les timbres qu'il contient), de 32 ou 64 pages pour classer mes timbres du monde.
Mes timbres français sont classés quant à eux dans un classeur à vis, sur des pages que j'ai moi-même créées, mais cela demande du temps et un bon logiciel graphique. Il faudra également acheter des pochettes à fonds noir ou transparent, ce qui représente un budget non négligeable (mais bien plus avantageux que d'acheter un album tout fait d'une quelconque marque philatélique !).
Voilà pour ma contribution, en espérant vous avoir un peu éclairée.