Ahhhhhh ca fait plaisir de voir des petites oreilles attentives!
Ces piquages ont ceci d'intéressants qu'ils sont expliqués par l'histoire postale.
En effet, à l'époque, l'administration postale ne faisait pas imprimer ses timbres à l'imprimerie nationale ou à Périgueux, mais par un imprimeur privé, le sieur Hulot.
Celui-ci étant rémunéré à la feuille, il n'y avait aucun avantage pour lui de prendre en charge le cout d'un perforage quelconque.Comme toujours, l'administration avait mal géré ses contrats, et il ne s'est pas privé pour faire durer et durer jusqu'à ce que l'administration menace de lui retirer son contrat.
Les Napoleon non lauré dentelés sont donc rigoureusement les mêmes que les non dentelés (type II pour les 10c et 20c), on retrouve ainsi les mêmes variétés sur les 20c par exemple.
Deuxième point, on pouvait acheter les timbres à l'administration au prix de gros, avec un rabais de 2% (ou 4% je ne sais plus).
Les frères Susse (et d'autres) ont donc mis au point des machines à piquer (donc
"piquages privés") , et les
revendaient au prix normal (donc à la faciale) aux diverses entreprises, qui ne perdaient donc pas d'argent tandis qu'eux ne gagnaient que par le volume, les marges étant faibles.
Au final, seul l'honorable administration y perdait surtout aux yeux de l'opposition politique, mais à l'époque on ne parlait que de "recettes" et pas encore de bénéfices^^
troisieme point, ces timbres ne sont cotés que sur lettres (ou fragment! :O) )
Tout d'abord, Maury a effectivement racheté la machine, et a oblitéré de nombreux timbres détachés pour les revendre faussement. Et bien sur, les faussaires suivants s'en sont donné à coeur joie!
Aussi un timbre détaché ne devrait être acheté qu'à la valeur "normale" d'un timbre non dentelé, margé court...
exemple de faux:
